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La Bibliothèque


La bibliothèque est un espace demandé par certains d’entre vous qui ont souhaité avoir notre avis sur le Porto, le Douro, l’histoire et l’élaboration de ce vin si adoré, convoité, désiré, mais toujours consommé, nous l’espérons, avec une grande sagesse.

PortoDeQuintas n’a pas la prétention de se poser en critique littéraire, par conséquent, nous nous bornerons à émettre un avis sur l’aspect historique et technique abordé par des ouvrages que nous ne vendons pas ! Il est important pour nous de préciser que, en dépit des qualités ou des défauts que nous soulignerons dans les ouvrages abordés, nous ne vendons aucun livre et ne sommes partenaires d’aucun site marchant ayant cette vocation. Nous achetons les livres dont nous parlons, nous les lisons et donnons notre avis de lecteur, mais également de passionné et, nous osons le dire, d’érudits en la matière. Nos avis sont donnés de manière objective, sans aucun intérêt, en guise de conseil pour une communauté toujours grandissante de passionnés qui souhaitent compléter leur plaisir de la dégustation par celui de la culture.

Un grand nombre d’écrivains ont abordé le Porto par des ouvrages très souvent disparates de structure et de composition. Parmi la communauté d’auteurs, nous sommes forcés de constater que les écrivains portugais, même s’ils ont écrit des ouvrages remarquables dont nous parlerons présentent une dimension nationale, mais surtout internationale du Porto…

Malheureusement, beaucoup d’excellents ouvrages n’ont pas été traduit en langue française, ils sont souvent commercialisés en langue portugaise ou anglaise. PortoDeQuintas donnera son avis indépendamment de cet élément de publication qui, si nous en tenions compte, risquerait de nous priver d’ouvrages remarquables.

« O Porto e o Douro »

Richard MAYSON – Ed. Quetzal – 1999 - Langues :
Richard MAYSON est un journaliste anglais, spécialiste du Porto et Madère, ainsi que la plus part des vins fortifiés. L’œuvre que nous avons choisi est « O Porto e o Douro » (« Port and the Douro ») publié en 1999.

C’est un livre qui place le Porto dans son espace historique et géographique. Il aborde l’importance de Vila Nova de Gaia par rapport à la ville de Porto, l’attirance et l’intérêt qu’ont eu les anglais pour sa commercialisation, la naissance du Vintage, de la Real Companhia… et bien d’autres événements majeurs qui ont ponctué l’histoire de ce vin.

Le livre parle également des personnages qui ont contribué à son développement, tel que le baron de Forrester, le seul anglais (parmi tous ses compatriotes exportateurs de vins) qui ait appris la langue portugaise, qui se soit imprégné et immergé dans la vie quotidienne du Douro afin d’en percer le mystère. Tout au long de cet ouvrage se mêlent histoire (du Portugal, de l’Angleterre, de l’Europe), coutumes, anecdotes, maladies de la vigne, situation géologique et climatique, orientations et décrets politiques, les cépages utilisés, l’explication du système de cotation des parcelles.

Ce livre, au combien qualitatif, présente deux inconvénients majeurs. Comme beaucoup d’auteurs britanniques, Richard MAYSON fait très souvent ici l’apologie des grandes firmes exportatrices originaires de son Royaume Uni natal. Il est erroné de croire que les grandes sociétés britanniques sont les productrices de la totalité des vins (ou des raisins) qu’elles finissent par commercialiser. Les grandes sociétés se fournissent auprès de petits producteurs qui font également un travail remarquable et de grande qualité. Ces artisans vignerons mériteraient une plus grande place dans cette oeuvre que quelques miasmes peu reconnaissantes de leur labeur.

Dommage également que l’auteur ne se soit pas d’avantage penché sur la réforme du Vin de Porto et les lois de 1986 qui ont libéralisé le secteur auparavant monopolisé par les grandes firmes (essentiellement britanniques) exportatrices, qui étaient incontournables dans le processus des exportations. Depuis l’entrée du Portugal au sein de la Communauté Economique Européenne, un grand nombre de petits producteurs tentent l’aventure de l’exportation, souvent vers des pays dédaignés par les grandes sociétés exportatrices tels que la Belgique, la Suède, le Danemark, la Norvège, la Russie, le Brésil, le Pérou, l’Angola, l’Afrique du Sud, la Chine… mais toujours avec le souci qui les faits vivre : confectionner un produit de qualité.

Site Web de Richard MAYSON : www.richardmayson.com

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